Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les carnets de Volovent

A propos de O Révolutions, début de lecture

3 Septembre 2007 , Rédigé par vy Publié dans #lectures

En voilà un livre compliqué et il mérite bien que je parle de ce début de lecture (histoire de garder quelques traces de cette aventure). En vrai, il en faudrait deux (livres). Je n'arrête pas de le tourner à 360°.  "L'éditeur recommande de lire alternativement  huit pages du récit de Sam et huit pages du récit de Hailey." J'ai essayé,  mais maintenant j'en suis à une page et une page - toute tordue je vais sortir de là - et  je me demande s'il ne me faudrait pas lire une phrase du récit de Sam et une phrase du récit de Hayley, ce qui me ferait tourner le livre  à chaque phrase, et pourquoi pas à chaque mot. Envie furieuse de le déchirer , de mettre les histoires côte à côte, ce qui ne servirait pas à grand chose, je crois.
Car ce livre se partage en ... quelques parties qui se lisent à contre-courant les unes des autres. Chaque page est partagée en quatre, deux textes à l'endroit, deux textes à l'envers. Mais en fait, on lit dans un sens l'histoire de Sam et dans l'autre celle de Hailey, même histoire à deux époques différentes. Chaque page a deux numéro, la 1ère est aussi la  360ème page,  et la 360ème page de l'autre côté du livre retourné est la 1ère page. Vous pouvez commencer le livre dans un sens ou dans l'autre, la une de chaque couverture pouvant être la quatrième de chaque couverture... Heureusement il y a des dates, mais je n'ai pas encore compris à quoi elles servent.
Car si je ne vous parle que des histoires de Hailey et de Sam, il faut savoir que sur chaque page il y a des repères chronologiques... hum...  du côté de l'histoire de Sam, on commence en  1863 et du côté de l'histoire de Hailey, en 1963. Moui.
Hailey et Sam sont deux ado qui prennent la route. C'est ce qu'il y a de plus simple à comprendre dans ces 360 pages de chacune 360 mots à la taille de police diminuant au fil des pages. C'est simple à comprendre parce que c'est écrit sur la couverture.
Prendre ce livre, l'ouvrir c'est se jeter sur la route avec Sam et Hailey, avec la crainte de rater quelque chose, conscience qu'on rate tout ou presque, qu'il faudra y revenir, mais continuer continuer, parce qu'on sent bien qu'il y a du jubilatoire à vouloir comprendre, comprendre, comprendre.
J'ajoute qu'il y a des jeux sur les mots, le tout dans un bain de poésie, des végétaux et des animaux, des mots inventés qui ont tout à révéler, et des mots, des expressions qui se tendent la main. Je me tords la cervelle, je vous dis.

Un petit exemple :
Page 5 du côté de Sam : "Une longue larme me quitte, roule loin de ma peine et sur le sentier aride cingle ma terre de vie."
Page 5 du côté d'Hailey : "Une larme ronde s'en va, s'arrache à ma vie et sur les chemins tendres inonde ma crasse de peine."

La maison des feuilles (du même auteur) était déjà pas mal casse-tête, mais là, aah là c'est carrément fascinant...

Ceci est une première et nécessaire petite note sur O Révolutions, de Mark Z. Danielewski, traduit par Claro (Denoël)

Vous ai-je dit que les o sont en rouge d'un côté et en vert de l'autre ?
Vous dirais-je que les o sont en or du côté de Hailey et en vert du côté de Sam (rectif)
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Juste une question : il y a vraiment des O rouges dans ton exemplaire ? Logiquement, ils doivent être or d'un côté et vert de l'autre. Quoique doivent circuler certains exemplaires disposant de O...bleus.Je suis sérieux.La preuve ici : http://escargotgarpien.blogspot.com/
Répondre
V
Des "yeux dorés pailletés de vert" de Hailey et "yeux verts pailletés d'ors" de Sam, il serait logique en effet que les O soient or d'un côté puisque verts de l'autre. Mais les O de mon livre sont bien rouges et verts, ou plus exactement rouge-bruns et verts...Et pas trace d'un O bleu chez moi (j'ai vérifié les pages indiquées sur ton blog), mon exemplaire est tout à fait banal.... bien que je me suis aperçue que le rouge-brun tend vers un orange qu'on pourra dire doré sous une certaine lumière artificielle.