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Les carnets de Volovent

Etat des lectures...

8 Janvier 2007 , Rédigé par vy Publié dans #lectures

Je regarde la liste des livres que j'ai lus en 2006. Depuis que je n'ai pas posté sur ce blog, j'ai terminé Les bienveillantes, de J. Littell, longue lecture que j'ai entrecoupée d'autres livres, une lecture qui étonnamment s'accélère dans les dernières 150 pages du livre et se termine... non, vous ne croyez tout de même pas que je vais vous dire comment ça se termine. Un livre bien atypique ("Plus noir, plus massacrant, plus imperturbablement nihiliste, tu meurs", dit de lui Philippe Sollers), parfois difficile, parfois longuet dans ses énumérations sans fin, mais que je savais lire jusqu'au bout, peut-être parce qu'il exerce sur le lecteur une certaine fascination dans le sens où son personnage, Aue le SS, présente une psychologie très particulière. (j'ai lu dans la foulée Eichmann à Jerusalem, d'Hannah Arendt)

J'ai ensuite lu La grande femme des rêves, de Yehoshua Kenaz, dont les personnages ô combien fragiles aux destinées tragiques vivent tant bien que mal les uns avec les autres. Kenaz fait du lecteur le voisin des habitants du livre, et cette proximité qu'il nous offre sous une écriture intime et parfois poétique (je l'avais déjà rencontré dans son Paysage aux trois arbres), me fait déjà attendre son prochain livre.

Et enfin, La lucidité, de José Saramago, livre plus noir que L'aveuglement, dont il est en quelque sorte une prolongation. J'ai eu du mal sur les 100 premières pages, mais ensuite le livre prend vie, avec toujours cette façon de Saramago de s'adresser au lecteur et de digresser. Un livre où les lendemains ne chantent guère. A lire avant les prochaines élections.
 
Mon tiercé gagnant 2006 est Fils unique, de Stéphane Audeguy (auquel je décerne le prix Volovent), Colas Breugnon, de Romain Rolland (prix nobel de littérature 1915) et Le livre noir, d'Orhan Pamuk (prix nobel de littérature 2006)
 
Cette année commence en compagnie d'une pile de livres de Robert Walser, écrivain suisse de langue allemande sur lequel France Culture (voir présentation, émissions, biblio ici)  a diffusé nombre d'émissions depuis le début de l'année, émissions qui m'ont vraiment donné envie de découvrir l'oeuvre de Walser dont j'attends beaucoup.

En fait, mon premier livre de l'année 2007 fut Un temps de saison de Marie Ndiaye, un petit livre troublant, diluant, dont les pages sont suintantes d'humidité. En le terminant, on abandonne avec compassion son personnage absorbé par le non-sens.
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N
bein moi j'ai finis par abandonner la lecture des bienveillantes. Je suis tout à fait d'accord avec tout ce que tu en dis !! c'est pas le problème.. mais au bout d'un peu plus de 500 pages.. je ne pouvais plus... je ne pouvais pas en lire plus encore... comme une saturation, une indigestion d'horreurs. J'ai essayé de faire des pauses, d'en lire d'autres entre deux.. mais dès que je le reprenais, je ne pouvais pas en lire plus d'une page enitère..j'y reviendrais peut être plus tard..
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V
Je te comprends, j'ignorais si j'allais aller jusqu'au bout. Je te dirai juste que les 100 dernières pages sont assez surprenantes, et de ce fait se lisent beaucoup plus vite. L'homme et le pays sont en pleine débâcle. Il est certain qu'on ne peut lire un tel livre et le refermer ensuite comme un simple roman, c'est un livre qui pose beaucoup beaucoup de questions.
:
Y a une bouffe prévue pour la remise du prix Volovent ? ;-)
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V
Héhé, sacré Maître Po :-)Le livre en lui-même est un festin :-)