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Les carnets de Volovent

Fulgurance

10 Décembre 2005 , Rédigé par vy Publié dans #petites notes

Il fait froid, nous grelottons. C'est une idée. Mon coeur va s'arrêter. Ce ne sont que des mots. Les dents qui claquent, les machoires qui se figent,
claquent,
les mouvements ralentis,
claquent, nous dansons tant que nos jambes nous le permettent. Te rappelles-tu ? C'était dans le milieu des années... c'était hier, autant dire. J'avais décidé de réaliser l'oeuvre de ma vie. Vivre ? Bien sûr. Vivre. Et ? Nous sommes descendus dans la rue, les gens étaient beaux, l'en nous était beau, nous avons longé les quais, pris le premier pont qui quittait la ville, et nous sommes partis, mon oeuvre et moi, ma vie et elle. Nos ombres nous couraient après, nous nous amusions à les tromper, à les tronquer, elles paniquaient, reprenaient leurs formes, nous collaient au corps, elles étaient ivres de nos vertiges, et nous un peu aussi. Elles étaient, nous aussi. Où sont nos ombres, aujourd'hui ? Sages, très sages, matées. C'était il y a longtemps. Tu resteras toujours la même. Un petit pas de danse, la vitrine qui sourie, le trottoir qui s'effondre, le précipice, nous tombons, nous rions, nous sommes en chute libre, cerf-volant, des ailes, nous remontons. Tu te réveilles. Où en est ma vie ? Sage, très sage. Tu plaisantes ! Regarde ce soleil. Oui. Dors. Tu plaisantes ! Non, jamais. Toujours un peu. Tu m'as fait peur, tu sais. Quand tu as sauté du haut de tes trois pommes et que tu n'as pas voulu te recevoir sur tes jambes. N'est pas chat qui veut, petite souris. La tête cassée, un peu, le bras collé au corps, 'pauvre enfant', disait la femme, l'ombre amputée, le bâteau, la rivière, une cabane, des jeux de gosses, les rires qui reviennent, des frayeurs de mère. La vie, la vie. La douleur s'oublie, les rires sont des souvenirs qui ne cessent d'embellir. Je les garde, ceux d'avant-hier, ceux d'hier et ceux de demain. Je les lis, les relie, les effeuille, les jette au vent pour qu'ils tourbillonnent et que...  
Les mots frétillent ce matin, j'ai du mal à les retenir, j'ai dû tomber sur un banc, grasse mer. Grâce. De quoi voulais-je parler ? Ah oui, deux mots sur Jodhra,
Tu nous embêtes un peu là,
tenter d'expliquer le réseau qui se tisse entre les fragments, le labyrinthe à l'encre sympathique qui se dévoile lentement,
regarde comme la lumière est belle ! Viens, on va suivre les ombres, jouer avec elles,
Ce n'est qu'un brouillon, évidemment,
aimer le soleil.
une expérience.
...et que je m'envole sur leur vaisseau de joie.
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F
... alors je vais passer le pont souvent... je glane chez vous de touchantes et précieuses informations... sur les arbres par exemple... quelle merveille que cet arbre qui frémit au moindre bruit, ou celui qui pleut... A bientôt sur votre rive. frédériC<br /> http://fredericlement.blogspirit.com/
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