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Les carnets de Volovent

Institut Benjamenta - Timothy Quay et Stephen Quay

5 Novembre 2007 , Rédigé par vy Publié dans #cinéma

"Ce rêve qu'on appelle la vie humaine"

cinebenjamenta.jpg 
Enfin, j'ai vu le film. Des mois que je suis à l'affût des programmes ciné. J'avais lu le livre de Robert Walser en début d'année, ignoré le film, et puis ce fut trop tard, il ne passait plus. Enfin aujourd'hui le manque est comblé. Je suis ravie.
L'atmosphère étrange et absurde du le roman de Walser est ici décuplée. Mais laissons le roman, tout ne peut y être, malgré la lenteur du film. D'ailleurs le film est un conte de fée. Il faut lâcher prise, se laisser emporter dans l'univers fantasmagoriques des frères Quay (dont c'est le premier long métrage). L'image en noir et blanc est onirique, flottante, absorbante, poétique, de petit format, crachouillante comme dans les vieux films. Peu de paroles, de la musique, des chorégraphies. Des contrastes poussés, des douceurs, des jeux de lumières mobiles. Des miroirs au tain abîmé. De la neige (normal, Walser). Aucun extérieur à l'Institut, sinon un dehors irréel enneigé vu comme à travers une optique chimérisante. L'image est belle, surprenante, aimant les gros plans, les détails, les cadrages insolites. L'institut est un labyrinthe, on traverse des endroits indéfinissables. Le film est une potion magique. Fin.
Lumière.
Cerise sur le gâteau, une jeune femme à côté de moi, nos regards, hallucinés peut-être, se croisent, elle s'exclame : "C'était bien" en appuyant fort sur le bien.  Alors nous parlons un peu de Walser, je lui conseille de lire le livre. Nous parlons aussi des réalisateurs, les frères Quay, de leur dernier film L'accordeur de tremblements de terre, oui, c'est le titre du film, on y trouve le même onirisme poétique. Une rencontre éphémère, agréable, "Bonne journée". Extérieur, Paris flotte un peu dans mes yeux pas encore tout à fait revenus de là-bas.

Institut Benjamenta *** - Film britanique de Timothy Quay et Stephen Quay (1995), avec Gottfried John, Alice Krige, Mark Rylance

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